Une chaîne de montagne aux sommets invisibles puisqu’ils côtoient les nuages de Sève dans les cieux. Aucun humain n’a su les gravir pour toucher ces hautes altitudes, mais il s’y trouverait possiblement un nouveau monde perché dans les airs, un eldorado dissimulé et où seuls de braves pèlerins seraient invités. L’épreuve de leur foi consiste à de l’alpinisme perclus de périls et de froid, dans des conditions de vie insupportables pour le citoyen moyen. Les avalanches, les crevasses cachées, la bise mortelle y sont monnaie courante.

Contre toute attente, Verglas est bien une entité ; les plaines sur lesquelles il règne sont pour leur part tant verglacées qu’enneigées, ou un savant mélange des deux. L’entité en question hibernerait depuis des temps immémoriaux, et son souffle ensommeillé répandrait un air froid à des kilomètres à la ronde. Trouvez Verglas, sortez-le de son éternel assoupissement, et l’hiver se dissipera. La légende ne dit rien sur la façon dont il vous accueillera à son réveil.

Entièrement glacé, ce petit océan de Sève nargue les colonialistes qui aimeraient extraire jusqu’à la dernière goutte de son nectar. Son éloignement de la ville et la dureté de cette glace d’un bleu limpide, à la limite de l’aveuglant, rendent l’exploitation minière difficile. Ce qui n’empêche pas le petit comme le grand entreprenariat de s’en disputer les droits. La lumière azurée qui en émane dessine des sortes d’aurores boréales, et leur mouvement fait croire à quelque présence en-dessous de la couche de glace rigide.