Anathème

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Chapitre 1 - La troisième génération.
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Bas Quartiers

Immeubles délaissés et logements étriqués composent la majeure partie de ces habitations vétustes. Les infiltrations d’eau, les effondrements ponctuels et la saleté des parties communes rendent ce lieu de vie désagréable. Les murs arborent une peinture défraîchie, car personne ne se soucie de la façade quand elle est percluse de fissures. Néanmoins, tous n’ont pas la chance d’avoir un toit, et les résidents de ces appartements ne sont pas les plus à plaindre.

A la frontière de la place des affaires se tient un édifice austère, maquillé de peintures sorties tout droit de l’imagination de la jeune génération. L’AVA Corp a érigé ce bâtiment à l’image de ses usines, comme pour habituer cette main-d’oeuvre en herbe à son emploi futur. Efficace, sans fioritures, et agrémenté des visages aigris des nourrices et des précepteurs, la discipline y est maintenue à la baguette. Les cas trop complexes s’exilent d’eux-mêmes dans la rue.

Nommé en l’honneur d’un couple de philanthropes, à savoir les précurseurs de la médecine havrienne, l’hôpital de la ville n’a de gratuit que l’air qu’on y respire. En plus d’y perdre des bras, amputés ou facturés, on y installe également les prothèses du transhumanisme. Ingénieurs se mêlent donc aux médecins, prétextant une grande rigueur sanitaire pour rassurer les clients comme les patients.

Attenant au dispensaire, se trouve le pavillon du dernier recours. Les incurables y sont placés et oubliés à jamais. Fous avérés ou opposants politiques y vivent une retraite sans repos, fort similaire à la vie pénitentiaire. Des cellules d’isolement séparent les différents pensionnaires, et les rumeurs vont bon train quant aux expériences qui seraient menées sur ces cobayes de premier choix, délaissés des inquiétudes du jugement collectif et inatteignables pour les oreilles indiscrètes.

Grandiose, éloquent, artistique. L’opéra du peuple consiste en une grande salle en forme d’hémicycle et de ses nombreux balcons. La scène, aménageable, sert autant pour les comédies que les tragédies, les danseurs que les chanteurs. Les sièges, à l’inverse du rideau bleu principal, ne sont pas faits de velours, mais ils restent plus confortables que la plupart des bancs publics. Avis aux miséreux, les places figurant sous le lustre central sont vendues à moitié prix. On ne sait jamais quand le ciel pourrait nous tomber sur la tête.

Cette longue rue se pare de tavernes et d’établissements de drogue à peine camouflés. Quartiers généraux pour de nombreux gangs de la ville, on ne se souvient plus du jour où on y a aperçu les forces de l’ordre. La vermine y est reine, et les pauvres âmes qui y séjournent peinent à s’en extirper. Sans surprise, ce boulevard contient la plupart des entrées vers les Tréfonds, où les ennemis publics et les taupes ont tôt fait de se réfugier pour un temps indéterminé.

Sous la ville courent des galeries souterraines à n’en plus finir. Ces mines abandonnées au profit de l’exploitation de la Sève sont reliées entre elles par des boyaux inquiétants, plus dénués encore de lumière que la surface. Le lieu représente un quartier général idéal pour la pègre, qui s’enterre pour mieux passer sous les radars. Avec le temps, certaines grottes ont été aménagées pour y vivre ou y bâtir une taverne et le marché noir, dont les étales s’étendent à l’infini et au hasard dans les coins les moins obscurs. Si vous osez y mettre les pieds, venez armés. La claustrophobie est par ailleurs raisonnable lorsque le manque d’entretien des galeries entraîne des effondrements réguliers. L’endroit permet également le dégagement des eaux usées, il est donc avisé de ne pas se perdre dans les tunnels pestilentiels.


Bas Quartiers

Tout est dans le nom. Non pas que le relief d’une ville plate par ailleurs relèguent les plus pauvres sous le niveau de la mer, mais plutôt que si vous connaissez des personnes de bas rang, elles se trouvent dans ces rues mal éclairées, mal nettoyées, mal aménagées. Les dédales de ruelles irrégulières et d’escaliers de quelques marches forment un labyrinthe connu de quelques rares élus dans son ensemble. Les bas quartiers suintent la pauvreté comme le ferait un pestiféré de l’infection. Pourtant, les efforts de certains égayent certaines fenêtres et pas de portes de fleurs généralement inoffensives, et on y trouve, à défaut de richesse, l’essence de l’humanité et de ses valeurs intrinsèques.
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